mercredi 29 avril 2015

Connasse


Le film de Connasse
Qui ne connait pas notre Connasse nationale ? Celle qui nous gêne en même temps qu'elle nous fait rire, celle qui dit tout haut ce que d'autres pensent tout bas, celle qui a redonnée à la caméra cachée ses titres de noblesse, celle que l'on admire pour son culot ... Après avoir déchaîné les foules sur Canal +, Camille Cottin dixit Camilla, The comtesse of Paris intra-muros, débarque sur grand écran. Princesse des cœurs, narcissique comme jamais, la langue toujours aussi bien pendue et prêtre à en découdre avec sa vie trop middle-class. Elle prend conscience qu'elle n'a pas la vie qu'elle mérite et part en quête de celle-ci. Déjà trop reconnue en France, elle prend Londres pour décor, se jouant ainsi des codes britsih et du franglais. 

 


En une heure et demi de caméra cachée, les scènes se suivent mais ne se ressemblent pas
L'actrice solo reste fidèle à son franc-parler et son culot légendaire. On décèle dans les réactions des seconds-rôles-malgré-eux toute la magie et l'humour de l'Homme. Connasse se fourre dans des situations presque inimaginables, va tellement loin dans ses requêtes que l'on en viendrait à se dire qu'avec un peu de culot on arrive à tout. Bien sûr, Camille Cottin reste bien assez charretière, crue, et sans-gêne pour pousser le comique, presque absurde, d'une caméra cachée à son summum. 
Toutefois si Camilla s'est d'abord exilé outre-manche, c'est en quête du Prince Harry. Une quête presque inimaginable pour le "bas-peuple" mais qui la mènera bien loin. D'après son aura magnifique, il lui suffit seulement de croiser son regard pour le faire tomber dans filets. Encore faut-il croiser son regard.




Un format long-métrage différent (mais pas tant que ça) des épisodes thématiques de 1min50
Camille Cottin passe du petit au grand écran mais ne délaisse toutefois pas le sketch d'une caméra cachée. C'est un film-sketch. Les scènes s'enchaînent ; chacune à prendre dans son entité. Le fil conducteur de la recherche royale (ou plutôt princière), peut-être trop léger se fait parfois oublier. C'est celui qui donne le ton mais on en resterait presque sur sa fin. Je ne dis pas que l'histoire n'est pas traitée dans tous les recoins possibles. Je fais seulement la distinction entre un film fiction et ce film tournée en caméra cachée car ce dernier n'est tout simplement pas fait pour ça. Chaque scène est en lien direct avec le synopsis, mais garde aussi l'authenticité d'un sketch. Finalement c'est peut-être même tout l'absurde de Connasse qui crée ce décalage et qui fait de la caméra cachée un format si particulier. C'est à mon goût la caméra cachée qui donne le ton de Connasse et elle réussit tant bien que mal à le conserver.

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