« The travel bug »,
la maladie du voyage (pour franciser) ; cette envie de voyager
qui fait battre nos cœurs. Plus qu'une envie, c'est un besoin au
fond de nous-mêmes. Découvrir le monde, parler une nouvelle langue,
rencontrer des amis à l'autre bout du monde ; toutes ces envies
propres au voyageurs qui m' « hantent » presque, ado
en mal d'expérience voyageuses.
Je ne saurais dire si j'ai
le travel bug à proprement parler, tout simplement parce que
je n'ai pas encore à mon avis assez expérimenté la folie du
voyage. Ce n'est pas faut de le vouloir. Les voyages représentent
pour moi ce rêve, cette exception et tout ceux que j'ai pu faire
jusqu'ici n'ont fait qu'attiser ce rêve.
Je me savais déjà
(fortement) attiré par les voyages mais c'est en faisant ma liste de
noël que je me suis plus précisément attardée sur mes envies.
Toutes ces heures passées sur les sites de voyages, de billets
d'avions pour comparer, ces récits de voyage qui me faisaient plus
rêver les uns que les autres, ces discussions interminables avec les
voyageurs mais aussi avec mes parents pour les convaincre de me
laisser partir … Pourquoi accumuler les souhaits de vêtements, de
montres connectés, si vous savez que le cadeau qui vous feraient
frémir, qui vous feraient crier au monde entier que votre offreur
est le meilleur, est tout autre. Car il n'y a finalement qu'une seule
question à se poser au moment de faire vos souhaits :
« Qu'est-ce qui te feraient pleurer de joie lorsque tu ouvriras
ton cadeau ? » Cette question cruciale à laquelle je n'ai
réellement prêté attention qu'hier. Une réponse pour moi :
un voyage (et du surf !). Pas obligatoirement trois semaines en
Thaïlande mais un billet pour l'aventure, l'aventure, l'aventure,
l'aventure … même de quelques jours seulement. Pour tout vous
dire, je ne me suis pas réveillé avec cette illumination (6h55
c'est trop tôt pour réfléchir), c'est en parlant de chaussures
qu'elle m'est venue (les mipacha shoes, si quelqu'un connaît). Je
demandais à mon amie son avis pour savoir avec quelles types on
marche le mieux « parce que je vais voyager avec ».
Voyager ! On y est donc, toute mes recherches de chaussures se
tournant toujours vers de belles baskets (de ville) pour que je
puisse marcher des heures avec, mon dernier pull « je suis
prête pour le Pérou ». Cette préoccupation m'a fait prendre
conscience de l'ampleur de mon désir. Conclusion « Maman, pour
Noël, je veux voyager (j'aimerais (s'il te plaît)) ». (Vous
pouvez imaginer mon rêve de la nuit)
Mais revenons-en au « travel
bug », certains prétendent qu'il est en nous voyageurs, depuis
toujours et qu'on ne fait que le développer de plus en plus. Je
répondrais oui, mais en citant Sartre « l'existence précède
l'essence » et j'adhère assez à cette façon de voir l'homme.
Le travel bug est, d'après moi, un doux mélange
entre ton être et ton existence. Ton environnement, tes
fréquentations, tes expériences peuvent l'influencer mais c'est
comme toute « passion » quelque chose que l'on cultive et
qui ne cesse de grandir au fur et à mesure qu'on l'alimente. Il est
aussi vrai que c'est parfois la routine le cadre que l'on ne
supportent plus qui peuvent faire grandir le besoin de partir. Un
besoin qui peut devenir maladif si l'on n'a pas les moyens d'y
répondre.
Pour prendre l’exemple le
plus proche que je connaisse, moi-même ; j'ai quelque fois fait
dans mes moments d'ennui, ma « psychanalyse » (c'est
beaucoup dire) de ma vie de globe-trotteuse : J'ai pris l'avion
pour la première fois à une semaine de vie pour aller vivre à
Lisbonne où j'ai vécu jusqu'à mes un an. Pour autant, les années
qui ont suivi je n'ai jamais beaucoup fait de tourismes avec mes
parents, dans des capitales ou quoi. Mes expériences à l'étranger
se résument avec eux aux visites de la famille portugaises et aux
mariages à l'étranger (cela m'a quand même permis de découvrir
Vienne pour une journée). J'ai aussi la chance d'habiter en banlieue
parisienne, à 25 min de la beauté de Paris. Étant d'une famille
nombreuse, il est difficile d'avoir le budget pour faire voyager tout
le monde (à l'étranger j'entends). J'ai eu toutefois la chances de
découvrir Rome pendant trois jours avec mes grands-parents et de
partir seule dans une famille d’accueil aux États-Unis pour un
mois il y a 2 ans. Cette dernière expérience
m'a, particulièrement, permis de goûter à l'excitation de l'inconnu, à la rencontre
des autres, et au plaisir de parler en anglais h24. Depuis je
n'attends que la prochaine opportunité de repartir découvrir le
monde.
Et vous ?